Vous vous interrogez sans doute sur la manière de rendre votre site web ou vos services numériques accessibles à tous. Dans le secteur public ou associatif, cette question prend encore plus d’importance quand vous devez justifier votre conformité auprès des organismes de contrôle et répondre aux attentes de vos usagers, souvent avec des ressources limitées. C’est là qu’interviennent le RGAA 4.0 et les WCAG, deux standards majeurs pour l’accessibilité numérique. En lisant ce guide, vous découvrirez les principales obligations liées au RGAA 4.0 wcag, l’impact concret des 106 critères, et la meilleure façon d’intégrer ces normes dans votre stratégie tout en préservant vos budgets et vos équipes.

Dans les lignes qui suivent, vous trouverez des conseils pratiques pour réaliser un audit initial, mettre en place des correctifs adaptés, impliquer vos parties prenantes, mesurer vos avancées et éviter les plaintes liées à l’accessibilité. Vous verrez également comment vous pouvez collaborer avec un prestataire comme Coqpit, qui cumule plusieurs années d’expertise en communication et développement web. L’enjeu n’est pas seulement de respecter une obligation légale, mais aussi de garantir une expérience utilisateur plus inclusive et d’améliorer vos KPI, qu’il s’agisse d’augmenter le taux de conformité ou de réduire les retours négatifs.

Que vous soyez chargé de communication, membre d’une équipe technique ou d’une structure subventionnée au niveau local, ce guide vous donnera les explications et étapes nécessaires pour avancer sereinement. Plongeons maintenant dans l’essentiel du RGAA 4.0, son lien avec les WCAG et les actions concrètes pour votre structure.

Comprendre l’essence du RGAA 4.0 wcag

Le RGAA 4.0 (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) est une norme française visant à rendre les services et contenus numériques accessibles à toute la population, y compris les personnes en situation de handicap. Il s’aligne étroitement sur les WCAG (Web Content Accessibility Guidelines), qui sont des recommandations internationales promues par le W3C. Pour vous, en tant que responsable ou membre d’une équipe communication/digitale dans la fonction publique, maîtriser les grandes lignes de ces référentiels est un atout considérable pour proposer des sites et applications inclusifs.

Pourquoi le RGAA 4.0 est essentiel pour vous

• Vous vous conformez à la loi. En France, l’accessibilité numérique est inscrite dans divers textes législatifs et réglementaires. Les collectivités et structures subventionnées doivent justifier leur conformité, sous peine de sanctions ou de plaintes.
• Vous réduisez les barrières. Lorsque votre site est accessible, vous aidez les usagers à naviguer, lire, remplir des formulaires et interagir quel que soit leur handicap (visuel, auditif, moteur ou cognitif).
• Vous améliorez votre image de marque. Les citoyens et les partenaires apprécient les efforts que vous faites pour être inclusif. Cela se traduit souvent par une augmentation de la satisfaction et une diminution des réclamations.
• Vous investissez pour le long terme. Les améliorations liées à l’accessibilité renforcent la lisibilité, l’ergonomie et la performance générale de votre plateforme.

En pratique, le RGAA 4.0 s’appuie sur un ensemble de critères et de tests qui couvrent la présentation du contenu, la navigation, les formulaires, les images, les couleurs, etc. Faire l’effort de comprendre chaque critère et sa logique vous fera gagner un temps précieux lorsque vous passerez à l’étape de l’audit ou de la mise à jour de vos pages.

Ce que signifient vraiment les WCAG

Les WCAG (pour Web Content Accessibility Guidelines) sont des directives mondiales visant à rendre le contenu web plus accessible, quelles que soient les aptitudes physiques et sensorielles de vos utilisateurs. Les versions les plus connues sont WCAG 2.0, WCAG 2.1 et WCAG 2.2. Le RGAA 4.0 et 4.1, pour leur part, sont la traduction et l’adaptation de ces recommandations dans le contexte français.

Les WCAG sont structurées autour de quatre principes piliers (perceptible, utilisable, compréhensible, robuste) et intègrent des niveaux de conformité (A, AA, AAA). Le RGAA 4.1, actuellement en vigueur, supprime la démarcation entre A et AA. Il rend tous les critères essentiels obligatoires. Cela signifie que pour vous conformer pleinement au RGAA, vous devez viser l’ensemble des règles, et non simplement un niveau partiel.

La convergence entre RGAA et WCAG

Le RGAA est entièrement basé sur les mêmes concepts techniques que les WCAG, mais il détaille la mise en œuvre de façon plus fine, selon le contexte français. De plus, le RGAA inclut un ensemble de tests concrets adaptés à la langue française, aux habitudes administratives et aux technologies courantes en France [1]. En résumé, lorsque vous travaillez votre conformité au RGAA 4.0, vous respectez par la même occasion les grands principes internationaux des WCAG.

Explorez les points clés du RGAA 4.0

Pour que vous puissiez avancer sans crainte, il est indispensable de bien comprendre la structure et l’organisation du RGAA 4.0, ainsi que les mises à jour qui l’ont conduit vers sa version 4.1. Savoir où se situent les 106 critères et de quelle manière ils s’appliquent à vos contenus est la première étape pour un audit réussi.

Les 106 critères et méthodes de test

Le RGAA 4.0 comporte 106 critères, chacun associé à une série de tests. Selon les estimations officielles, on compte en moyenne 2,5 tests par critère. L’objectif est de vérifier toutes les dimensions d’accessibilité, de la mise en forme des contenus à la structure du code HTML, en passant par l’utilisation du JavaScript et l’intégration des médias.

• Chaque critère répond à un besoin spécifique. Par exemple, l’existence de textes alternatifs pour les images, la possibilité de naviguer au clavier, la clarté des contrastes couleur, etc.
• Les tests associés passent souvent par l’inspection du code et de l’interface, ainsi que l’utilisation d’outils d’assistance (lecteurs d’écran, navigateurs vocaux, etc.).
• Le RGAA 4.0 se veut pédagogique. Vous trouverez dans la documentation officielle des fiches explicatives et des exemples pratiques [2].

Pour vous, connaître ces critères signifie savoir sur quels aspects concrets concentrer vos efforts. Souvent, il s’agit de corriger des balises manquantes ou mal renseignées, d’ajuster des contrastes de couleur ou d’adapter vos formulaires pour qu’ils soient plus faciles à compléter.

De la version 4.0 à la version 4.1

Le RGAA 4.0 a été publié le 16 septembre 2019 et mis à jour en avril 2023, avant d’évoluer vers la version 4.1, validée officiellement le 20 septembre 2019. La version 4.1 introduit quelques changements pratiques :

• Disparition de la distinction niveau A/AA. Toutes les règles utiles sont désormais considérées comme obligatoires, ce qui renforce le niveau global d’accessibilité attendu.
• Actualisation et clarification de certains critères. Certains points ont été précisés ou explicités pour harmoniser les pratiques et éviter les ambiguïtés.
• Possibilité d’ajouter des tests complémentaires. Si le RGAA n’évolue pas rapidement pour intégrer de nouvelles technologies ou normes, vous avez le droit de créer des tests additionnels, notamment pour tout ce qui concerne le JavaScript avancé ou les composants d’interface modernes [3].

En pratique, cela signifie que vous devez vous inspirer des deux versions (4.0 et 4.1), tout en restant conscient que la 4.1 est la version en vigueur. Si vous tombez sur des ressources faisant référence à la 4.0, vérifiez toujours si une mise à jour existe pour la 4.1.

Éléments techniques souvent oubliés

Lors de votre mise en conformité, vous pourriez oublier certains éléments techniques cruciaux :

• Les documents PDF, Word et autres formats téléchargés doivent aussi respecter des règles d’accessibilité (titres, balises de structure, images avec texte alternatif).
• Les composants JavaScript nécessitent une attention particulière. Vous devez vous assurer qu’ils fonctionnent correctement avec un lecteur d’écran ou un clavier, sans exiger la souris.
• Les applications mobiles natives ne sont pas couvertes dans la méthodologie RGAA 4.1. Pour celles-ci, il faut se référer directement au standard EN 301-549 V2.1.2 [3].

Vous gagnez en efficacité en ayant une vision globale de tous vos contenus publiés en ligne. Un inventaire même sommaire vous aidera à prioriser les correctifs.

Suivre les étapes de conformité

Maintenant que vous avez cerné les notions essentielles, comment procéder pour respecter le RGAA 4.0 wcag sur vos supports numériques? Plusieurs étapes se dégagent pour structurer votre démarche.

Réalisez un audit initial

La première démarche consiste à établir un état des lieux précis de votre site ou de vos services. Cet audit vous permet d’identifier les non-conformités majeures :

1. Dressez l’inventaire de tous vos supports en ligne (pages HTML, ressources PDF, modules interactifs, etc.).
2. Testez la navigation clavier et si possible, utilisez un lecteur d’écran pour parcourir vos pages clés (page d’accueil, principales rubriques, formulaires de contact).
3. Évaluez vos contrastes de couleur. Il existe des outils en ligne gratuits pour vérifier si le rapport de contraste est suffisant (généralement 4,5:1 pour du texte classique).
4. Examinez la structuration HTML (usage sémantique des
   

   ,

   ,

   , etc.). Les balises de titre sont cruciales pour la navigation assistée.

Après cette analyse, vous devriez avoir une liste claire de points à corriger. N’hésitez pas à documenter chaque problème pour mieux suivre vos progrès par la suite.

Impliquez les parties prenantes

Assurer la conformité RGAA 4.0 n’est pas seulement une affaire technique. Vous devez aussi mobiliser :

• Votre équipe éditoriale. Les rédacteurs doivent prendre l’habitude de renseigner des légendes pour les images, de vérifier la clarté du texte et la bonne hiérarchie des titres.
• Vos équipes de développement. Elles corrigeront le code source, ajusteront les contrastes, rendront les boutons accessibles via le clavier.
• Votre direction ou vos élus. Il est important de les sensibiliser aux enjeux de l’accessibilité pour qu’ils valident le budget nécessaire et priorisent les actions à mener.

L’adhésion de tous vous simplifie la tâche, en particulier lorsqu’il faut repenser un flux de travail ou mettre à jour des modules existants.

Testez l’accessibilité sur vos contenus

Une fois les correctifs apportés, testez à nouveau. Vous pouvez procéder à un second audit plus rapide pour vérifier l’amélioration globale. Si vous avez le temps et les moyens, faites appel à des utilisateurs en situation de handicap. Leur retour est souvent très précieux pour comprendre les obstacles concrets d’ergonomie ou de rédaction.

N’oubliez pas que ces tests doivent être répétés régulièrement. L’accessibilité n’est pas un projet ponctuel, mais un engagement continu. Dès que vous publiez un nouveau contenu ou modifiez un formulaire, vérifiez qu’il respecte les critères RGAA.

Intégrer la conformité à votre stratégie éditoriale

Trop souvent, l’accessibilité numérique est traitée comme un chantier à part. Pourtant, l’accessibilité se joue aussi — et surtout — au niveau éditorial. Pour vous, chargé de com ou animateur de site web, quelques réflexes peuvent faire toute la différence.

• Respectez la hiérarchie de titres. Dans votre CMS (Content Management System), veillez à utiliser les balises
  

  ,

  , etc., dans l’ordre, sans sauter de niveaux. Cela aide non seulement le référencement, mais aussi la navigation des personnes avec un lecteur d’écran.

• Choisissez un langage clair. Optez pour des phrases courtes et évitez le jargon technique ou administratif trop complexe. Un texte clair profite à tout le monde, en particulier aux personnes ayant des troubles cognitifs.
• Insérez des descriptifs d’images. Pour chaque visuel, prévoyez une balise “alt” explicite. Si l’image est purement décorative, mentionnez-le clairement pour qu’elle soit ignorée par les technologies d’assistance.
• Vérifiez vos contrastes. Avant de publier, contrôlez rapidement les couleurs utilisées, notamment dans les titres, les boutons et les fonds colorés.

En agissant sur ces points, vous facilitez le travail de vos développeurs et rendez immédiatement votre site plus inclusif. L’idée est d’intégrer ces bonnes pratiques dans votre routine de publication, afin que l’accessibilité ne soit plus une charge lourde, mais un automatisme qui trouve sa place dès la conception des contenus.

Bénéficier des services Coqpit

Les équipes internes peuvent manquer de temps ou de compétences spécifiques pour réussir une mise en conformité complète. Dans ce cas, vous pouvez envisager de faire appel à un prestataire. Depuis 2016, Coqpit propose des services de communication digitale, de web marketing et de développement web. Composée d’une vingtaine de développeurs spécialisés, l’équipe a déjà accompagné plus de 400 clients, y compris des collectivités et associations.

Pourquoi choisir Coqpit

• Expertise multiforme. Que vous ayez besoin d’audit, de formation ou de refonte, Coqpit possède les compétences pour intervenir sur différentes technologies et CMS.
• Accompagnement personnalisé. Vous pouvez initier un projet axé sur l’accessibilité ou l’inclure dans une stratégie digitale plus large (refonte de site, SEO, campagnes, etc.).
• Références solides. Des structures comme Sport Set, Recyclage Textile ou Aumélec ont déjà fait confiance à Coqpit. L’agence connaît les contraintes liées aux marchés publics et sait répondre aux impératifs de délai et de budget.
• Collaboration partenariale. Avec un réseau de partenaires digitaux, l’agence peut couvrir la plupart des besoins en communication web, y compris la formation de vos équipes pour les rendre autonomes.

En confiant la mise en conformité RGAA 4.0 à un prestataire expert, vous gagnez du temps et vous réduisez le risque d’erreurs. C’est également un gage de pérennité, puisque l’agence peut vous conseiller sur les futures évolutions législatives, comme le passage du RGAA 4.1 ou l’intégration de nouvelles technologies.

Mesurer et optimiser vos KPI d’accessibilité

Pour justifier votre budget, prouver votre impact ou convaincre votre direction, vous avez besoin d’indicateurs clés de performance (KPI). En matière d’accessibilité, plusieurs mesures peuvent être suivies :

• Le taux de conformité officiel. Certains organismes de contrôle peuvent vous attribuer un niveau de conformité ou vous demander un schéma pluriannuel d’amélioration. Montrez-leur que vous progressez.
• Le nombre de plaintes usagers. Si vous tenez un registre des réclamations, vérifiez si le volume de plaintes liées à l’accessibilité diminue au fil des mises à jour.
• Les retours d’utilisation. Vous pouvez mettre en place un formulaire dédié pour recueillir l’avis des personnes en situation de handicap sur la facilité d’utilisation de vos contenus.
• Les audits récurrents. Organisez des audits partiels tous les ans (ou tous les semestres si vous publiez énormément de contenus). Les outils de suivi en ligne peuvent vous aider à visualiser la baisse ou la hausse de non-conformités.

En suivant ces indicateurs, vous prenez la mesure du chemin parcouru et de ce qu’il vous reste à faire. Vous pouvez ainsi anticiper les éventuels goulots d’étranglement et prouver la pertinence de vos investissements auprès de votre hiérarchie.

Pensez aussi à RGAA 4

Si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur l’évolution du référentiel, n’oubliez pas de consulter rgaa 4. Vous y trouverez des informations supplémentaires sur la façon dont les différentes versions ont été construites, ainsi que des ressources pour comparer l’ancien et le nouveau cadre de conformité. Malgré l’arrivée de la 4.1, la compréhension de la version 4.0 reste essentielle à bien des égards, surtout si vous possédez des supports numériques créés avant 2019.

Foire aux questions

1. Quel est l’objectif principal du RGAA 4.0?

L’objectif du RGAA 4.0 est de fournir des critères et des tests précis pour rendre les sites et services numériques accessibles à tous, y compris les personnes en situation de handicap. C’est un cadre légal et pratique qui aide les organismes publics et les associations à répondre aux obligations nationales en matière d’accessibilité [2].

2. RGAA 4.0 ou RGAA 4.1: vers quelle version me tourner?

La version 4.1 est celle actuellement en vigueur, avec la suppression de la distinction entre niveaux A et AA pour renforcer l’accessibilité. Toutefois, le contenu de la 4.0 reste pertinent pour comprendre l’évolution historique des critères et vous familiariser avec les approches de test.

3. Dois-je aussi rendre mes applications mobiles accessibles?

Le RGAA 4.1 ne couvre pas, à proprement parler, les applications mobiles natives. Vous devez vous référer à la norme EN 301-549 V2.1.2 pour les applications mobiles, tout en veillant à respecter autant que possible les principes WCAG pour l’ergonomie et la conception générale.

4. Comment financer un tel projet dans une petite structure?

Si vous travaillez dans une collectivité locale ou une association, vous pouvez souvent mobiliser des subventions publiques ou répondre à des appels d’offres. De plus, un investissement initial bien ciblé permet d’éviter les sanctions administratives et les retours négatifs des usagers à long terme, ce qui se révèle rentable.

5. Comment garantir la pérennité de l’accessibilité après l’audit?

L’accessibilité est un processus continu. Mettez en place un plan d’action annuel, formez vos équipes, réalisez des audits réguliers et intégrez systématiquement les bonnes pratiques d’accessibilité dans votre charte éditoriale et vos procédures de mise à jour ou de développement.

En fin de compte, répondre aux exigences du RGAA 4.0 wcag ne se limite pas à cocher des cases techniques, c’est une démarche centrée sur l’humain. Vous créez un environnement plus accueillant où chaque usager peut accéder aisément à l’information. Vous réduisez également le risque de plaintes et de non-conformités qui grèvent vos budgets et votre image. Avec l’aide de ressources spécialisées et une bonne organisation interne, vous pouvez franchir cette étape avec succès. L’accessibilité numérique n’est pas une contrainte, c’est une dynamique d’amélioration permanente qui sert autant l’intérêt général que vos objectifs de communication.

References

1. (info.gouv.fr)
2. (République Française)
3. (République Française)