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Évitez les pièges du RGAA 4.0 accessibilité en 5 étapes

Découvrez comment éviter les pièges du RGAA 4.0 accessibilité en 5 étapes simples. Augmentez votre taux de conformité et améliorez l'expérience utilisateur dès aujourd'hui!

Si vous gérez la communication ou la stratégie digitale dans une mairie, une communauté de communes ou une association, vous avez sans doute déjà entendu parler du “rgaa 4.0 accessibilité.” Derrière ces quelques mots se cache le “Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité,” un ensemble de règles et de tests destiné à rendre tous vos contenus numériques plus accessibles aux personnes en situation de handicap. En France, le RGAA est devenu incontournable pour réduire les plaintes d’usagers, améliorer l’expérience de tous et éviter les sanctions liées à la non-conformité.

Dans cet article, vous allez découvrir comment prévenir les principaux pièges du RGAA 4.0 en cinq étapes concrètes. Que vous prépariez un audit de conformité ou que vous souhaitiez simplement valoriser votre site web aux yeux de vos administrés, ces pistes vous aideront à anticiper les discussions budgétaires, à convaincre vos élus et à guider vos équipes internes ou vos prestataires externes. Vous verrez également comment le RGAA a évolué jusqu’à sa version 4.1, publiée le 18 février 2021 [1], et pourquoi il constitue un socle solide pour assurer la qualité de vos services numériques au quotidien.

Étape 1: évaluez votre point de départ

Vous ne pouvez améliorer que ce que vous mesurez. Avant de revoir l’ensemble de vos pages et formulaires, prenez le temps d’analyser la conformité initiale de votre site. Cette première étape vous permettra de cibler rapidement les correctifs les plus urgents et de gagner du temps sur la suite du projet.

Identifiez vos contenus clés

Commencez par répertorier les rubriques et services les plus consultés par vos usagers. Dans bien des cas, vous constaterez que quelques pages concentrent la majeure partie du trafic (demande d’actes d’état civil, agenda d’événements, formulaires de contact, etc.). Concentrez d’abord vos efforts sur ces contenus stratégiques, car ils auront un impact direct sur la satisfaction de vos administrés. Si vous gérez les supports de plusieurs entités (ex. centre communal d’action sociale, autorités touristiques), listez également ces sites associés et leurs pages prioritaires.

Faites un pré-diagnostic

Pour avoir une vision concrète de votre situation, effectuez un pré-diagnostic technique et éditorial du site. Dans le cadre du RGAA 4, vous trouverez 106 critères à respecter [2]. Un test rapide vous aidera à repérer les problèmes évidents, comme l’absence d’alternatives textuelles, des contrastes de couleur insuffisants ou des titres de pages mal structurés. Vous pouvez aussi avoir recours à des outils d’audit automatique, mais souvenez-vous que ces outils ne couvrent pas l’intégralité des critères. Il faudra toujours vérifier manuellement certains points, notamment pour des éléments dynamiques ou des formulaires complexes.

Appréciez la portée de l’accessibilité

Un premier audit révèle souvent des améliorations simples et rapides (revoir les balises images, corriger des titres de paragraphes, etc.). D’autres exigences peuvent demander plus d’expertise ou de temps, comme la gestion fine des interfaces JavaScript ou l’implémentation d’ARIA pour renforcer la lecture d’éléments interactifs. Rappelez-vous que le RGAA version 4.1 n’établit plus de distinction entre les niveaux A et AA. Toutes les règles sont devenues obligatoires [1], d’où la nécessité d’un diagnostic précis.

Étape 2: constituez une équipe polyvalente

Après avoir cerné les points à améliorer, vous devrez mobiliser les compétences et les ressources nécessaires pour rendre votre site conforme. Une équipe motivée et pluridisciplinaire facilitera vos futurs correctifs et encouragera la pérennisation de la conformité.

Impliquez vos acteurs internes

Dans une collectivité ou une association, le principal défi réside souvent dans la répartition des tâches. Faites participer les responsables de la communication, les chargés de projets numériques, voire les développeurs internes si vous en avez. Cela vous permettra de partager la même vision de l’accessibilité et d’anticiper la charge de travail. Mettez à profit les forces de chacun: un rédacteur pourra retravailler les contenus, un graphiste peaufinera la lisibilité, un développeur s’assurera de l’adaptation du code pour les lecteurs d’écran, etc.

Collaborez avec des experts externes

Si vos ressources internes sont limitées, ou si vous souhaitez un regard extérieur, n’hésitez pas à faire appel à des professionnels comme une agence spécialisée. Depuis 2016, Coqpit a par exemple accompagné plus de 400 clients sur les aspects techniques et stratégiques de la création ou de la refonte de sites web [3]. Soutenue par 20 collaborateurs experts, cette agence aide des structures publiques ou associatives de toutes tailles, pour la mise en conformité et tout l’accompagnement digital nécessaire. Ces spécialistes se montreront particulièrement utiles si vous devez répondre à des exigences complexes, valider un marché public ou simplement gagner du temps pendant la phase d’audit.

Formez vos équipes au RGAA 4.1

Ne négligez pas la dimension pédagogique. Mieux votre équipe comprendra les enjeux et les méthodes du RGAA 4, plus vous gagnerez en efficacité. Des modules de formation ou de courtes sessions de sensibilisation peuvent démystifier les concepts d’accessibilité: repérer les contrastes insuffisants, proposer des alternatives textuelles aux contenus multimédias, organiser les pages avec des balises sémantiques claires, etc. Les évolutions vers la version 4.1 du RGAA sont accessibles en détail sur le site officiel [1]. Certaines agences, comme Coqpit, proposent même des modules de formation sur mesure pour aider vos équipes à acquérir les bons réflexes.

Étape 3: optimisez votre contenu et design

Une bonne partie de la conformité RGAA 4.0 dépend de la qualité de vos contenus et de la façon dont ils sont présentés. Vous souhaitez rendre votre site plus inclusif et agréable à parcourir, quelle que soit la configuration logicielle ou matérielle de l’usager. Les quelques pistes ci-dessous sont essentielles pour limiter la marge d’interprétation des lecteurs d’écran.

Améliorez la structure textuelle

  • Utilisez correctement les balises de titres (h1, h2, h3…). Assurez-vous de respecter la hiérarchie, sans passer directement d’un titre h2 à un h4.
  • Intégrez une alternative textuelle pour chaque image ou visuel, afin qu’un visiteur malvoyant puisse comprendre le sens de l’illustration.
  • Vérifiez la pertinence des liens. Un libellé comme “cliquez ici” n’explique rien à un lecteur d’écran, préférez une description plus claire, comme “voir le calendrier des événements.”

Soignez la lisibilité et les contrastes

Assurez-vous que la combinaison de couleurs respecte un ratio de contraste minimal. Le RGAA 4 intègre des tests spécifiques pour vérifier la lisibilité des textes et des éléments interactifs. Optez pour des polices de caractère suffisamment grandes et un design épuré, afin que les visiteurs ne soient pas perdus par un enchaînement d’éléments trop compliqués ou mal placés. Si vous proposez des documents téléchargeables (PDF, Word), adaptez-les également en suivant le même degré d’accessibilité.

Rendez vos contenus multimédias plus accessibles

Les vidéos, podcasts ou autres supports audios doivent être sous-titrés ou accompagnés d’une transcription textuelle. Le RGAA 4 inclut des critères et méthodes de test explicites pour veiller à ce que ces éléments soient utilisables par les personnes malentendantes ou malvoyantes. Vous trouverez sur le site officiel [2] des exemples de bonnes pratiques proposées par l’administration française. N’hésitez pas à vous en inspirer pour offrir la meilleure expérience possible.

Étape 4: validez et corrigez vos tests

À cette étape, vous avez déjà corrigé une partie des éléments problématiques. Il est temps de vérifier votre avancement et de valider que chaque point respecte bien les 106 critères RGAA 4, avec environ 2,5 tests par critère en moyenne [1]. Inspirez-vous du tableau suivant pour organizer vos tests:

Élément testéOutil / Méthode utiliséSymptômeRésultat souhaitéAction corrective
Structure de la pageLecture automatique d’écran, contrôle manuelLes titres sont mélangésLes titres sont logiques et hiérarchisésRevoir la structure HTML
FormulairesTest manuel avec un lecteur d’écranChamps inaccessiblesNavigation fluide, champs nommésAjouter labellisation ARIA
Contrastes de couleursAnalyseur de contrastes (ex. simulateur)Texte illisibleRatio de contraste conformeAjuster la charte graphique
Contenus multimédiasLecture sous-titres, vérification sous-titragePas de transcriptionSous-titres et transcription okAjouter texte ou sous-titres
Navigation clavierParcours complet avec la touche TabulationÉléments inatteignablesNavigation séquentielle fluideAjuster la logique de focus

Croisez les retours de vos utilisateurs

Une erreur courante consiste à se limiter aux tests techniques ou à l’avis d’un seul expert. Dans le domaine de l’accessibilité, rien ne remplace l’expérience de vos responsables ou usagers en situation réelle. Si vous le pouvez, organisez une session de retours utilisateurs, notamment avec des personnes qui utilisent des aides techniques (lecteurs d’écran, navigation clavier, etc.). Relevez ensuite les dysfonctionnements constatés et intégrez-les à votre plan d’action. Si votre budget est limité, vous pouvez faire un appel à volontaires parmi les administrés ou les adhérents de votre association.

Utilisez la flexibilité du RGAA 4.1

Le RGAA est régulièrement actualisé pour tenir compte des évolutions technologiques et éviter les interprétations ambiguës. Ainsi, dans sa version 4.1, des précisions ont été ajoutées afin qu’aucun critère ne soit laissé de côté, ce qui abolit la distinction entre niveau A et AA [1]. Des ajouts sont aussi possibles si un nouveau standard ou outil apparaît et n’est pas encore encadré. Si vous développez des applications mobiles ou des plateformes logicielles spécifiques, sachez que vous devrez vous référer directement à la norme EN 301-549 V2.1.2, car le RGAA 4.1 ne couvre pas les applis natives et certains logiciels.

Étape 5: pérennisez la conformité

Une fois votre site mis à jour, vous voulez garantir que le niveau d’accessibilité reste élevé sur le long terme. Les sites publics reçoivent régulièrement de nouveaux contenus, ce qui expose à des régressions ou à des oublis. En entretenant la conformité, vous économiserez du temps et réduirez les risques d’insatisfaction des usagers.

Mettez en place une politique de suivi

Prévoyez dans votre feuille de route un audit d’accessibilité régulier. Vous pouvez l’effectuer tous les six mois, ou annuellement si les mises à jour sont moins fréquentes. Dans le secteur public, vous devrez souvent publier sur votre site une déclaration d’accessibilité pour rendre compte du niveau de conformité constaté, ainsi que des éventuelles dérogations. Ce document est obligatoire et témoigne de votre engagement. Veillez à ce qu’il soit tenu à jour et facile à trouver pour l’usager.

Assurez une gouvernance claire

Si votre équipe interne ne dispose plus des mêmes ressources ou si un chef de projet quitte la collectivité, vous devez prévoir un relais. Documentez votre approche de l’accessibilité: listez les extensions ou outils utilisés (analyseurs de contrastes, validates HTML), notez les éléments-clés des tests manuels et centralisez toutes les bonnes pratiques. Distribuez ces documents aux différents services concernés (communication, DSI, etc.). En cas de refonte de site, vous aurez ainsi sous la main un historique prêt à l’emploi pour guider la nouvelle équipe ou l’agence prestataire.

Appuyez-vous sur des partenaires experts

Si la maintenance en continu vous semble trop lourde, un partenaire comme Coqpit peut vous assister sur la durée. Cette agence collabore avec des experts spécialisés dans les divers volets de la technologie numérique (SEO, UX, sécurité, etc.) pour vous aider à faire évoluer votre plateforme de manière pérenne [3]. Le suivi, les conseils et la veille technologique fournis vous soulageront considérablement de la gestion quotidienne des mises à jour et vous aideront à garder un taux de conformité élevé. C’est particulièrement précieux pour éviter les plaintes d’usagers et les écarts de qualité au fil du temps.

Où en savoir plus

Pour approfondir la question, vous pouvez consulter directement le référentiel complet sur le site officiel [2]. Vous y trouverez des ressources pratiques, des retours d’expérience et des informations sur la manière de contribuer vous-même à l’évolution du RGAA (via l’adresse [email protected]). Si vous débutez dans la mise en conformité, vous pouvez également parcourir notre guide sur le rgaa 4 pour mieux comprendre la logique globale.

Foire aux questions (FAQ)

  1. Qu’est-ce que le RGAA 4.0 accessibilité?
    Le RGAA 4 est un référentiel mis en place par la DINUM pour harmoniser l’accessibilité des sites web français. Il comprend 106 critères et une méthode de test permettant de vérifier la conformité des contenus numériques aux normes internationales WCAG.

  2. Quelle différence entre RGAA 4.0 et 4.1?
    Le RGAA 4.1, publié le 18 février 2021 [1], a supprimé la séparation entre le niveau A et AA, rendant ainsi toutes les règles obligatoires. Il inclut aussi des clarifications et des ajouts pour intégrer les évolutions technologiques depuis la version 4.0.

  3. Comment optimiser la navigation au clavier?
    Vous devez vous assurer que tous les éléments interactifs sont accessibles via la touche Tabulation. Chaque bouton, lien ou champ de formulaire doit être atteignable et visible quand il a le focus. L’utilisation des attributs ARIA, ou la correction de votre code HTML, garantit une navigation fluide et conforme au RGAA.

  4. Les sites mobiles sont-ils couverts par le RGAA?
    Le RGAA 4.1 ne couvre pas encore les applications mobiles natives ou certains logiciels. Vous devrez vous référer à la norme EN 301-549 V2.1.2 si votre structure propose une application mobile ou un service numérique qui sort du cadre du web classique.

  5. Quel est l’intérêt de faire appel à des experts externes?
    Collaborer avec une agence experte comme Coqpit peut vous faire gagner un temps précieux sur la phase d’audit et l’amélioration technique de votre site. Vous bénéficiez d’un accompagnement sur mesure, tout en assurant une formation continue à votre équipe interne pour maintenir un bon niveau de conformité sur le long terme.

En avançant étape par étape, vous serez à même de garantir la qualité et l’accessibilité de vos services numériques. Votre collectivité ou votre association respectera les obligations légales et, surtout, offrira un contenu qui profite à tout le monde sans discrimination. Ainsi, vous réduirez les plaintes d’usagers et renforcerez la confiance dans votre institution. Gardez à l’esprit que l’accessibilité est un processus continu, alors ne relâchez pas vos efforts, et restez à l’affût des évolutions du RGAA. Bonne mise en conformité!

References

  1. (République Française)
  2. (Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité)
  3. (COQPIT)