Découvrez tout sur la RGAA 4.0 pour une conformité numérique optimale. Améliorez l'accessibilité et satisfaites vos utilisateurs!
Bienvenue dans ce guide consacré à la « rgaa 4.0 conformité numérique ». Si vous gérez la communication ou le volet digital d’une mairie, d’une communauté de communes ou d’une association subventionnée, vous savez peut-être déjà que l’accessibilité des sites web n’est pas un simple critère “secondaire”. Au contraire, elle constitue un enjeu essentiel pour satisfaire vos administrés, réduire les plaintes et améliorer votre taux de conformité. Dans ce contexte, la RGAA 4.0 vous aide à assurer une accessibilité numérique à la hauteur de vos exigences. Ici, vous découvrirez en détail ce référentiel français, ses mises à jour et des conseils concrets pour passer à l’action.
Découvrez la RGAA 4.0
La RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) est le cadre de référence français pour évaluer et améliorer l’accessibilité des sites et services numériques. Elle découle des standards internationaux WCAG et sert de base pour juger de la conformité des sites publics et privés, notamment dans l’optique d’une expérience inclusive pour tous.
- Publication récente. La version 4 de la RGAA a été initialement publiée le 16 septembre 2019, puis mise à jour le 18 avril 2023 pour intégrer les nouveaux enjeux du web moderne [1].
- Domaine d’application large. La RGAA vise tous les acteurs du numérique, mais elle est particulièrement cruciale pour les structures publiques comme les mairies, les régions ou les associations subventionnées.
- Objectif prioritaire. En adoptant la RGAA 4.0, vous garantitissez que vos sites web répondent aux besoins des personnes en situation de handicap et, plus largement, que l’information publique est accessible à l’ensemble des citoyens.
Derrière cette volonté, il y a une responsabilité légale et humaine : vous devez offrir une navigation simple, un contenu compréhensible et des interfaces compatibles avec les aides techniques. Et cet enjeu touche directement plusieurs indicateurs que vous suivez au quotidien : le taux de plaintes, la satisfaction des usagers ou encore la réputation de votre collectivité.
Comprendre les 106 critères
Au cœur de la « rgaa 4.0 conformité numérique » se trouvent 106 critères détaillés, chacun accompagné de tests, de bonnes pratiques et de méthodologies. Cette approche permet de mesurer précisément le niveau d’accessibilité de votre site.
Pourquoi 106 critères ?
Les 106 critères couvrent l’essentiel des besoins d’accessibilité sur un site web moderne. Ils abordent la bonne structuration du code HTML, l’usage judicieux du CSS, la compatibilité des scripts JavaScript, le design des formulaires ou encore la gestion des images et des médias. Selon le référentiel officiel, on compte en moyenne 2,5 tests par critère, soit une carte très précise des actions à entreprendre [2].
Qu’implique cette structuration ?
- Vous identifiez rapidement où se situent les failles d’accessibilité.
- Vous disposez d’une méthodologie claire : chaque critère est accompagné d’exemples et de résultats attendus.
- Vous pouvez prioriser certaines corrections, selon le volume de trafic ou l’importance des contenus.
Si vous souhaitez un aperçu plus large des principes fondateurs de la RGAA, vous pouvez également consulter notre article dédié : rgaa 4. Cette ressource vous accompagnera si vous débutez dans la mise en accessibilité et avez besoin d’un socle technique initial.
RGAA et bibliothèque ARIA
Le RGAA mentionne régulièrement la bibliothèque ARIA pour assurer l’accessibilité des sites web. Connaître les attributs ARIA vous permet de rendre la navigation viable pour les lecteurs d’écran et autres aides techniques. L’ajout d’éléments ARIA aide les utilisateurs à mieux saisir la structure et la finalité de chaque élément d’interface [3].
Adopter la version 4.1
En février 2021, la RGAA 4.1 est entrée en vigueur et a apporté plusieurs ajustements. Pour les sites de service public, c’est un jalon important vers plus d’inclusion numérique.
- Suppression des niveaux A et AA. Les règles qui étaient réparties auparavant sur différents niveaux sont devenues obligatoires dans leur totalité. Vous ne pouvez plus vous contenter d’atteindre un niveau “A minimum” : vous devez appliquer l’intégralité des critères pour être conforme [2].
- Clarification des tests. Certaines méthodologies ont été revues pour mieux coller à l’évolution des technologies web. Vous bénéficiez ainsi d’exigences plus cohérentes et plus faciles à documenter en interne.
- Les éléments non couverts. RGAA 4.1 ne s’applique pas aux applications mobiles natives, aux progiciels et à la signalétique numérique urbaine. Pour ces éléments, vous devrez vous référer à la norme EN 301-549 V2.1.2 pour vérifier la conformité [2].
Que signifie cette transition pour vous ?
Cela veut dire que si vous disposez d’applications web complexes, vous devrez vous assurer également de la bonne mise à jour du RGAA, afin de couvrir tous les composants d’interface développés en JavaScript ou dans des frameworks spécifiques. L’absence de mise à jour pendant trois ans pourrait créer un décalage entre les standards émergents et votre site actuel, ce qui risquerait de multiplier les tests complémentaires et de ralentir vos projets de mise en conformité.
Mesurer votre conformité
Vous vous demandez sûrement comment savoir si votre site respecte déjà une grande partie de la RGAA 4.0. Pour cela, l’audit d’accessibilité est la méthode clé.
L’audit d’accessibilité en pratique
- Sélection d’un échantillon de pages : Vous identifiez des pages représentatives de vos différents types de contenus (page d’accueil, formulaires, actualités, etc.).
- Passage en revue des critères : L’auditeur ou votre équipe interne teste chaque critère du RGAA sur ces pages, à l’aide d’outils automatiques et de vérifications manuelles.
- Calcul du taux de conformité : À partir des 106 critères, vous évaluez le pourcentage de conformité. Certains critères peuvent être déjà satisfaits. D’autres nécessiteront des changements mineurs ou majeurs.
- Rapport détaillé : Vous recevez une liste d’actions. Par exemple, “Présence d’alternatives textuelles manquantes,” “Problèmes de contrastes insuffisants,” ou “Balises de titre mal utilisées.”
Selon le RGAA, le site est évalué au regard des standards internationaux WCAG et un pourcentage global d’accessibilité est calculé [2].
Qui doit réaliser l’audit ?
Si vous n’avez pas d’expertise interne, vous pouvez faire appel à un prestataire extérieur. Certaines structures publiques ou associatives disposent d’agents formés à l’accessibilité numérique, mais il reste parfois plus efficace de confier l’évaluation à un expert indépendant pour obtenir un regard objectif et détaillé.
Les bénéfices directs de l’audit
- Identifier les sources potentielles de plaintes d’usagers (difficultés de lecture, formulaires non accessibles, etc.).
- Mettre en évidence les éléments prioritaires à corriger pour augmenter l’inclusion et le confort de navigation.
- Obtenir un plan d’action concret et budgété pour entamer votre mise en conformité.
Mettre en œuvre la RGAA
Une fois l’audit réalisé, place à l’action. La phase de mise en œuvre dépendra de l’ampleur des correctifs détectés. Voici quelques recommandations pour orchestrer efficacement ce chantier :
Commencer par le socle technique
- HTML et sémantique. Chaque page doit être correctement structurée avec des balises significatives (h1, h2, h3…), des listes, des tableaux, afin que les lecteurs d’écran puissent en comprendre l’organisation.
- CSS et contrastes. Assurez-vous que les couleurs de texte et d’arrière-plan offrent un contraste suffisant. Les styles CSS doivent aussi respecter des règles simples : pas d’informations cruciales véhiculées uniquement par la couleur, par exemple.
- JavaScript et bibliothèques. Vérifiez la compatibilité des fonctionnalités dynamiques avec les aides techniques. Les librairies ou frameworks doivent être compatibles ARIA ou offrir leurs propres attributs d’accessibilité.
Décloisonner les équipes
Les problématiques d’accessibilité ne sont pas uniquement le domaine du développeur front-end. Vous devez mobiliser :
- Le responsable éditorial, pour veiller à la clarté des textes, aux légendes et aux descriptions d’images.
- Le chef de projet, qui coordonne le calendrier de mise en production et communique sur les objectifs de conformité.
- Les testeurs internes ou bêta-testeurs, y compris des utilisateurs en situation de handicap si possible, pour valider la pertinence des correctifs sur un échantillon réel.
Capitaliser sur les ressources existantes
De nombreuses méthodes et outils vous aident à implémenter la RGAA. Parmi les ressources clés, vous trouverez :
- Les guides officiels du RGAA [1].
- Les tutoriels consacrés à l’accessibilité sur le site info.gouv.fr (HTML, CSS, ARIA).
- Des check-lists pour vérifier rapidement la présence ou l’absence de critères essentiels.
Maintenir l’accessibilité numérique
Atteindre la conformité RGAA 4.0 n’est pas un objectif ponctuel, mais un engagement continu. Les technologies et les usages évoluent rapidement. Vous devrez donc prévoir un cycle de réévaluation régulier.
Mettre en place un monitoring
- Audits programmés. Programmez un audit au moins une fois par an, ou à chaque grande mise à jour de votre site.
- Maintenance corrective. Dès que vous ajoutez de nouveaux modules (formulaires d’inscription, carrousels, etc.), intégrez une vérification d’accessibilité dans votre processus de QA.
Former votre équipe
Le meilleur moyen d’assurer la pérennité de votre conformité, c’est de partager ces bonnes pratiques au sein de votre équipe. Sensibilisez tous les acteurs, du rédacteur au développeur, en passant par le graphiste.
Collaborer avec des partenaires spécialisés
Vous n’êtes pas seul. Des acteurs comme Coqpit proposent un accompagnement sur mesure. Cette agence a déjà épaulé plus de 400 clients depuis 2016, en mobilisant 20 collaborateurs spécialisés dans la création et la mise aux normes de sites web. Le recours à un partenaire expérimenté vous fait gagner du temps et réduit les risques d’erreur.
Conclure et agir
En s’investissant dans la « rgaa 4.0 conformité numérique », vous adressez un enjeu majeur pour les collectivités et associations : offrir un service inclusif et sans barrière. Au-delà de votre obligation légale, c’est aussi un message positif envoyé à vos administrés : “Nous tenons compte de vous, quels que soient vos besoins.”
Le chantier peut sembler conséquent, surtout si vous gérez déjà un site complexe ou plusieurs plateformes. Toutefois, vous serez surpris de constater que de nombreuses optimisations relèvent du bon sens et de l’alignement d’équipe. Commencez par un audit, prenez en main les principaux critères, priorisez vos corrections et suivez votre progression. À chaque étape franchie, vous améliorerez sûrement votre taux de satisfaction et réduirez les retours négatifs liés à l’accessibilité.
Si vous souhaitez explorer les fondamentaux et comprendre la logique même du référentiel, n’oubliez pas de consulter rgaa 4. Ensuite, passez à l’action. Les retombées positives de la mise en conformité RGAA seront rapidement visibles, aussi bien pour vos équipes que pour la communauté que vous servez.
FAQ sur la RGAA 4.0
1. Qu’est-ce que la RGAA 4.0 en quelques mots ?
La RGAA 4.0 est un référentiel français qui définit 106 critères d’accessibilité numérique, couvrant aussi bien la structure sémantique du site que l’implémentation de fonctionnalités interactives. Elle vous aide à évaluer et améliorer l’expérience de tous, y compris des personnes en situation de handicap.
2. En quoi la version 4.1 diffère-t-elle ?
La version 4.1, entrée en vigueur en février 2021, a supprimé la distinction entre les niveaux A et AA. Toutes les règles sont désormais jugées obligatoires. De plus, elle clarifie certains tests et précise quels éléments ne sont pas couverts (applications mobiles natives, etc.).
3. Dois-je faire appel à un expert pour l’audit ?
Il n’y a pas d’obligation stricte d’externaliser l’audit. Cependant, travailler avec un expert apporte un regard objectif et complet. De plus, un spécialiste connaît les subtilités de la RGAA et peut vous faire gagner un temps précieux en priorisant judicieusement les correctifs.
4. Combien de temps faut-il pour être conforme ?
La durée dépend de la complexité et de l’état actuel de votre site. Un audit correctif peut prendre quelques semaines. Les modifications à apporter peuvent s’étaler sur quelques jours ou plusieurs mois. Tout dépend du volume de pages, des technologies employées et du niveau de formation de votre équipe.
5. Quels bénéfices puis-je attendre pour ma collectivité ?
Améliorer votre taux de conformité RGAA vous permet de réduire les plaintes usagers, d’augmenter la satisfaction globale et de renforcer l’image d’une administration moderne et inclusive. À terme, vous gagnez en efficacité, car un site accessible est souvent mieux structuré, plus rapide et plus simple à maintenir.
Prenez le temps de planifier votre mise en conformité. Plus tôt vous agirez, plus l’expérience de vos utilisateurs s’en trouvera enrichie, et plus vous tirerez profit de votre site en termes de réputation et d’efficacité. Vous avez désormais toutes les cartes en main pour avancer : à vous de jouer.